«Prenez soin de vous, vous êtes unique.»
Rubrique "Prendre soin de soi"
S’écouter est le plus beau des respects que l’on s’adresse. Écouter son âme mais aussi son corps. Valérie a fait le choix d’une alimentation bio pour mieux apprécier ce qu’elle mange, s’engager économiquement sur son territoire et être en meilleure santé.
Bonheurs Anonymes : Qui êtes vous ?
Valérie : Je suis une personne simple, plutôt pragmatique. Les valeurs qui m’animent sont les échanges avec l’être humain, le partage, l’échange, l’écoute, la bienveillance.
Je suis instinctive, sensible, je ressens les gens, je fonctionne à l’affect, j’ai besoin d’une intelligence de cœur. C’est peut être ce qu’il y a de plus important dans la vie. Pour avoir un regard sur n’importe quel être humain, il faut avoir cette intelligence là.
«On avance petit à petit vers soi- même, vers son intériorité.»
Quand vous aviez 16 ans, qui vouliez-vous être dans la vie ?
J’imaginais ma vie heureuse, avec quelqu’un qui m’aime, des enfants, un schéma classique. Je n’avais pas forcément envie de conquérir le monde, je voulais simplement être heureuse.
Qu’aimez vous dans la vie ? Qu’est ce qui vous rend heureuse ?
Écouter de la musique, lire, faire du sport, partager une soirée entre amis… Le bonheur des autres, la joie de voir les gens heureux autour de moi.
Le rire des enfants, le ciel, regarder mes roses, rêvasser devant un feu de cheminée. Des choses simples de tous les jours sur lesquelles il faut porter attention.
Quel est le déclic qui vous a fait prendre soi de vous ? Comment êtes-vous arrivée au bio ?
Je crois que j’ai toujours pris soin de moi, d’abord pour l’image que l’on a de soi, puis pour la relation corps-esprit qui s’est imposée à moi.
Des personnes autour de moi m’ont informé des bienfaits d’une nourriture saine, les médias, des lectures personnelles.
Ce fut aussi une prise de conscience : nourrir et faire grandir ses enfants de la meilleure façon possible.
Puis la surconsommation, la multitude de produits, beaucoup pour certains et très peu pour d’autre m’a interpellé. C’est une vision inégale et injuste.
Progressivement est arrivée l’envie de manger différemment. Cela fait 15 ans maintenant.
Où vous fournissez-vous ?
Au maximum dans les circuits courts, sur les marchés, les magasins de vente de produits bio et depuis quelques années à l’AMAP de Vannes ou j’ai adhéré il y a quatre ans. Je prend un panier de légumes toutes les semaines, ce sont des producteurs bio locaux (Séné, Tréfflean, Elven, Sarzeau, Ploemel…). On se sent utile car en tant qu’adhérent, on agit localement.
Qu’est ce que ça vous apporte de manger sainement ?
C’est se dire que l’on n’ingère pas de pesticides, de perturbateurs endocriniens, d’OGM, dont on sait de manière scientifique qu’ils sont cancérogènes et mutagènes. La relation est visible entre ce qu’on ingère et ce que le corps va restituer comme énergie, comme défense immunitaire, comme bien être physique et psychologique.
Le fait de bien se nourrir donne la capacité au corps et au cerveau de mieux se défendre, de mieux vivre.
On est ce que l’on mange.
C’est aussi réfléchir à qui produit quoi, comment et où. Il est important que les producteurs locaux aient un revenu décent de leur travail. Le bio c’est un engagement altruiste, social et économique.
«On est ce que l’on mange.»
Quel sentiment vous procure le fait de manger une assiette saine et bio ?
J’ai un palais et un odorat développés, j’apprécie de manger des aliments qui ont du goût, ça me fait plaisir, ça me chatouille les papilles, ca m’émeut.
La fraise bio, notamment la Marat des bois que l’on trouve à l’AMAP de Vannes à une odeur irrésistible, un goût incomparable, les carottes et les tomates sont merveilleuses, les tomates cerises cette année étaient particulièrement parfumée, goûteuses, excellentes.
Mon corps fait la différence entre une nourriture bio et non bio. Je m’en rend compte rapidement, ça dépend du métabolisme de chacun mais sur plusieurs jours les réactions du corps se modifient, tant au niveau digestif qu’énergétique.
Vous rapprochez-vous de vous même en vous autorisant à prendre soin de vous ?
Certainement. C’est vraiment moi. Il y a encore du chemin mais en prenant soin de soi on prend conscience de son enveloppe mais aussi de ce qu’il y a à l’intérieur, dans le corps et dans la tête. On chemine, pour un mieux être pour soi et pour les autres. On se découvre. On s’écoute, on s’interroge, on se questionne et on avance petit à petit vers soi même, vers son intériorité.
Il y a-t-il un outil que vous aimeriez partager qui vous a aidé à vous positionner ?
Il faut suivre son instinct, saisir les opportunités d’acheter différemment. à l’AMAP par exemple nous sommes des «consomm’acteurs» de notre territoire, pas simplement des consommateurs.
Dans mes lectures Pierre Rabhi m’a inspiré par sa façon d’appréhender la vie et l’agriculture biologique.
«Prenez soin de vous, vous êtes unique.»
Quelle est la qualité que vous avez développée pour réussir à prendre soin de vous ?
L’ouverture d’esprit et le désir de prendre soin de moi et ma famille. C’est un ensemble : l’humain, qui est important pour moi, ne peut pas être bien dans sa peau s’il se nourrit mal.
En prenant soin de moi j’ai pris confiance. Cela m’a permis de réfléchir à la meilleure façon d’appréhender ma vie.
Quel conseil donneriez vous à quelqu’un qui a envie de prendre soin de lui comme vous le faite ?
S’autoriser du temps pour soi, de l’attention, s’écouter, partager, avoir une hygiène de vie saine et regarder autour de soi.
Vraiment prenez soin de vous, vous êtes unique.
Ça peut paraître égoïste mais c’est un équilibre entre le fait de donner et de recevoir.
Le décider c’est déjà un grand pas.