« Être honnête avec soi et les autres rend la vie facile. »

Rubrique "Donner de soi"

À la Trinité sur Mer, il y a deux ou trois ans, une femme a contacté Laurence pour faire des soins (Laurence Bellego est masseuse) à son mari, victime d’un AVC 10 ans plus tôt. Handicapé du côté droit, il ne pouvait plus parler et marchait avec une béquille. Souvent son pied ne suivait pas et il chutait. Son histoire l’a émue.

 

Bonheurs Anonymes : Qui êtes vous ?

Laurence Bellego : Je suis une femme qui s’est cherchée et qui est maintenant en paix avec elle même.

Ancienne sportive, j’ai décidé de faire du sport cette fois ci pour autrui : France AVC.

J’en ai parlé à mon frère, nous avons décidé de créer un événement. Il faut réagir vite dans le cas d’un AVC et faire le 15. Nous avons donc fait 15 km à la nage, de port Haliguen (Quiberon) au port de la Trinité-sur-Mer.

Nous voulions sensibiliser en expliquant ce qui se passait quand une personne fait un AVC : le visage s’affaisse, la personne ne peut plus lever un bras ou avoir un discours cohérent. Si on réagit dans les 4h, on peut sauver ces personnes.

Je me suis entraînée 3 semaines avant la nage, tout le monde craignait que ce soit dur, j’ai eu l’impression de rester 1/2h dans l’eau et d’avoir fait 1km.

 

 

«En sortant de ma zone de confort je me suis rendue compte que les choses étaient simples.»

 

L’arrivée était chaleureuse. Tout le mois qui a suivi, les gens nous reconnaissaient et nous encourageaient. «Bravo et l’année prochaine on le fera avec vous.»

Réaliser cet exploit avec mon frère nous à relié l’un à l’autre.

Dorénavant, tous les ans seront organisées des traversés contre l’AVC. Cette expérience à touché les gens et grâce à cela la prise en charge sera meilleure.

Il y a eu des dons pour France AVC, les spectateurs et donneurs deviennent des super héros en sauvant des gens.

C’est bon ce partage, on est toujours bien accueilli, tout le monde est enthousiaste, motivé. C’est très agréable, c’est un formidable travail d’équipe.

S’ouvrir au monde et partager font grandir.

 

Quand vous aviez 16 ans, qui vouliez-vous être dans la vie ?

Je ne savais pas, je voulais juste être heureuse.

Mon entourage s’inquiétait, moi j’étais confiante.

Me mettre à mon compte m’a permis de prendre du recul et de me réaliser. J’ai aussi concrétisé beaucoup de voyages qui m’ont fait beaucoup de bien. En sortant de de ma zone de confort, je me suis rendue compte que la vie était simple. J’ai maintenant confiance en moi et en la vie.

Être honnête avec soi et les autres rend la vie facile.

 

Qu’aimez vous dans la vie ? Qu’est ce qui vous rend heureuse ?

La simplicité des choses, les gens naturels et sincères, ma vie !

Avoir des petits échanges avec les gens quand je me balade, des sourires. Le lien social est important.

 

Que faut il faire pour réussir sa vie ?

Être en paix, avec soi et les gens qui nous entourent.

 

Quel sentiment vous procure le fait de vous tourner vers les autres, à travers votre métier, votre traversée à la nage ? 

La traversée, je ne me suis pas posée de question, cela m’a semblé naturel. C’était ce que je devais faire, simplement.

Au travail je masse avec altruisme. Je le fais naturellement. Je prends le temps de m’occuper des autres. Je n’aime pas le stress. Je sais que la personne lâche prise. Elle repart avec un sourire. C’est gratifiant d’être la personne qui donne une pause paisible aux gens. Je contribue par un moment de douceur à leur bonheur.

 

 

«S’ouvrir au monde et partager font grandir.»

 

Vous rapprochez vous de vous même en donnant à autrui ?

Je suis bien dans ma vie, je suis à l’aise avec moi, donc avec les autres.

Être heureux ce n’est pas chercher la perfection mais juste Être bien. Je suis juste moi en donnant.

 

Est ce qu’il y a un conseil que vous aimeriez partager qui vous a aidé à être heureuse ?

Ouvrez-vous au monde. Mes voyages m’ont appris que les relations humaines fonctionnent partout même avec la barrière de la langue. La simplicité et l’honnêteté sont les deux atouts pour rentrer riche de ses voyages.

Quelle est la qualité que vous avez développée pour cultiver votre bonheur ?

La tolérance. L’empathie.

 

Avez-vous souvent envie de de sortir de votre zone de confort ?

La vie est faite d’opportunités que l’on choisi de tenter ou pas. Je suis sortie de ma zone de confort en montant ma boite, cela m’a amené à faire la rencontre de cet homme resté handicapé de son AVC, qui m’a encore fait oser sortir de ma zone de confort à travers ce challenge. Je me suis dis «j’y arriverai», même si je n’ai jamais fais 15km à la nage de ma vie.

Souvent je suis en phase de réalisation, je me pose un peu puis automatiquement il y a un autre projet qui arrive et qui attise mon envie.

J’ose, j’ai peu à perdre et je suis dynamique. Ça aide !

Le plus important c’est quand même d’aimer et d’être aimé, ce que je ne donne pas aux enfants que je n’ai pas, je le donne aux gens.

En fait j’aime les gens.